La Pâque de Jésus, en fait, a commencé dès l'instant où Juda Iscariote, l'un des douze Apôtres, a choisi de le livrer aux autorités juives.

En prenant le Livre de l'Exode chapitre 12, où il est écrit que le Seigneur invite  à se préparer en immolant un agneau de quatorze jours par famille, au coucher du soleil et le mangeant debout, prêt à partir: (Ex 12, 8.11-12) "On mangera sa chair cette nuit-là, on le mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous mangerez ainsi: la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte: c'est la Pâque du Seigneur. Je traverserai le pays d'Egypte cette nuit-là;"

Nous savons que "Pâque" veut dire "Passage", "Traversée". Jésus, lui, s'apprête à passer de ce monde à son Père. Tout est lié. Jésus le savait, c'était inéluctable, celui qui devait tout déclencher était là, à ses côtés. Dès ce moment-là, Il se préparait, Il préparait ses Apôtres à son départ.

Cet événement se concrétise par l'institution de l'Eucharistie, avec le dernier repas, dite la Cène, puis son arrestation dans le Jardin des Oliviers, son procès à charge, sa condamnation, sa crucifixion, la mort sur la croix, et sa Résurrection. Un événement en une suite d'étapes douloureuses qui constituent cette Pâque, ce "Passage" du Seigneur, pour finalement déboucher sur ce moment glorieux qu'est la Résurrection.

Toujours dans l'Exode (12, 13): "Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai: Vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d'Egypte".
Le sang de l'agneau est un signe, une protection qui met à l'abri du fléau. L'Eucharistie instituée par l'Agneau de Dieu qui se donne, dont le sang sera versé, est là pour nous mettre à l'abri du fléau, pour nous sauver.